
Après Panama, Paradise Island, voici maintenant l’affaire des Noirmoutier Papers
Actualités, Culture, Société, Tourisme, Transport Aucun commentaire sur Après Panama, Paradise Island, voici maintenant l’affaire des Noirmoutier PapersBarbâtre – Nouveau coup de tonnerre dans le monde très restreint des paradis fiscaux après la découverte, toute récente, d’une filière de blanchiment d’argent sale, passant par l’Île vendéenne de Noirmoutier après un subtil montage local permettant de transformer des bénéfices non déclarés en espèces sonnantes et trébuchantes grâce à la défiscalisation autorisée à l’Outre-Mer.
C’est la brigade autonome Pierre Joxe d’investigations fiscales de Challans qui a mis au jour le pot aux roses après un banal contrôle dans une épicerie de l’île. En effet, ayant remarqué que la commerçante disposait de peu de liquidités en caisse, le contrôleur s’est inquiété de voir que, malgré tout, les factures étaient réglées en liquide. La gérante de l’épicerie a alors été convoquée au centre d’interrogatoires Philippe de Villers de Saint-Gilles Croix de Vie où, après 72 heures sur le grill, elle a fini par avouer la combine qui permettait aux îliens et à quelques personnalités amies du continent de bénéficier d’une défiscalisation illégale. Cette combine était simple. L’argent transitait par l’île de Bouin, qui de nos jours est rattachée au continent, mais avait été autrefois déclarée comme territoire d’outre-mer par un ancien conseiller municipal, accessoirement commerçant noirmoutrin. L’administration n’y avait vu que du feu et offrait donc le loisir de défiscaliser tous les investissements faits dans la commune de Bouin aux sociétés ayant ouvert un compte à la Banque Outre-Marine d’Investissements Tropicaux. Une aubaine pour tous ceux et celles qui avaient ouvert un compte off-shore et pouvaient donc récupérer les taxes en liquide.
Le petit paradis fiscal vendéen aurait pu perdurer encore de longues années s’il n’y avait pas eu ce contrôleur fiscal un peu trop zélé. Ayant de la famille à Bouin, et après vérification sur Google Maps, il a tout de suite compris le subterfuge et en a référé à l’administration fiscale. Actuellement, les enquêteurs cherchent la tête de réseau qui se serait réfugié dans le sud de la Loire -Atlantique afin d’échapper aux poursuites.