
Après la stérilisation des œufs, la municipalité des Sables annonce vouloir faire taire définitivement les mouettes
Actualités, Société, Tourisme Aucun commentaire sur Après la stérilisation des œufs, la municipalité des Sables annonce vouloir faire taire définitivement les mouettesCompagnon pittoresque de plage le temps d’un déjeuner dans le sable, coqueluche des touristes et animal symbolique des vacances à la mer par excellence, la mouette est pourtant devenue la bête noire des locaux ces dernières années. Pare-brises envahis sous les déjections, poubelles éventrées, siestes gâchées et insomnies liées à la violence sonore des cris bestiaux : ce volatile nuisible est désormais considéré comme l’ennemi à abattre.
L’arrêté fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble de la France prévoit la possibilité de déroger à leur protection, s’il n’existe aucune autre solution satisfaisante, en cas de nuisance aux cultures, à l’environnement et à la population. C’est à partir ce constat que les autorités départementales ont saisi le législateur pour s’attaquer au problème majeur généré par la présence des mouettes : le bruit. L’ablation pure et simple du syrinx, les « cordes vocales » de la mouette, est apparue comme le compromis idéal entre préservation de la faune locale, maintien de l’écosystème et cohabitation avec les humains. L’objectif de ce programme est de trouver un équilibre entre la présence d’oiseaux marins, assez naturelle dans les villes du bord de mer, et les justes préoccupations de santé publique. Les modalités d’intervention restent les mêmes que pour la stérilisation des œufs, qui a lieu pendant le cycle reproductif de ces volatiles, à la différence près que les équipes en place seront assistées d’un vétérinaire affecté à la délicate opération qui consiste à couper l’organe de phonation de l’animal, situé à l’entrée de la trachée.
Sans solution, la question des déjections reste toujours d’actualité, l’extinction de voix n’évitant pas pour autant l’arrosage nauséabond et quotidien des espaces privés et publics. Les communes du littoral envisagent l’achat en commun d’un Dôme de fer pour intercepter les coulées aériennes, sur le même principe que l’armement défensif anti-missile utilisé au Moyen Orient.